lundi 31 mars 2008

31 mars : de l'enfer au paradis, ou inversement ?

Les adieux à Ely furent déchirants... Tant de chefs d’œuvre de taxidermie, tant de gentillesse, tant de sculptures réalisées par un ventriloque aveugle (du Wyoming), c’est dur de partir !

Un dernier petit déjeuner (steak, œufs brouillés, galette de pommes de terre, bref, du léger, pour 5 $), et on reprend la route, avec au programme … rien pendant 200 kilomètres, puis un bourg, puis le désert. On a scrupuleusement recherché les ghosts towns les plus typiques du comté d’Ely sur internet, et, après un choix difficile (il y en a 200, environ), on s’est arrêté sur Shellbourne (qui, effectivement, n’est sur aucune carte, et pourtant ils ont la place), avec en plan B Cherry Creek.

Un fantôme, par définition, on ne peut pas le voir



Hélas, hélas, hélas, à Shellbourne, soit il n’y avait effectivement vraiment rien, soit ce n’est plus fantôme : en dehors d’une ferme –en activité-, R.A.S. Dix kilomètres de latérite pour ça, c’est un peu décevant.
Reste, donc, Cherry Creek, qui est un « vrai » village, semi-abandonné, mais, d’après le guide, c’est vachement bien, y’a plein de ruines et une mine abandonnée. Yeeeeeeeeeehaaaa, comme on dit par ici, en plus la route est goudronnée, et un musée est annoncé, allons voir !

Ben pour voir, on a vu. Un endroit oublié, évoquant plus une favela que le far-west, avec, effectivement, des maisons en ruine, m’enfin pas très glamour. Une pancarte (qui sert aussi, comme souvent dans le Nevada, de stand de tir) indique bien le musée, vaguement dans la direction du chemin de terre, là, au dessus du bled. Bon. Ben puisqu’on y est, puisque je suis têtu, et puisque je veux voir une mine abandonnée, allons y.

Ben, voilà, c’est un chemin de terre, quoi. Un peu comme à Méjannes. Avec, certes, des pancartes étonnantes, du genre « attention aux poids lourds à la sortie du virage, ralentissez », alors qu’on est sur une piste gentiment défoncée ou dépasser 20 mph serait suicidaire, mais, bon, un chemin de terre.

Et, enfin !!!!! Une mine abandonnée.

Mais, là aussi, bon. Un bâtiment de tôle ondulée et rouillée, quoi. Comme on était à 20 kms de l’autoroute, et que les autochtones évoquaient plus un film de Romero que l’ambiance chaleureuse de l’hôtel Nevada, on s’en est contenté.

Et puis, ça me fournit un prétexte pour revenir, vérifier si les villes fantômes existent vraiment.

(et on aura une autre chance entre Las Vegas et San Diego, en vrai, mais ça je ne le dis pas à Cécile, qui a stoïquement erré au milieu de rien sans se plaindre)

Le grand lac salé du mauvais côté de la route



Je passe sur les 200 kilomètres de ligne droite jusqu’à Wendover, endroit absolument pas très jovial non plus. L’intérêt, ici, outre que c’est la seule route à 200 kms à la ronde, c’est les Bonneville Flats. Un immense désert, plat (mais alors plat, plat, hein) de sel.

Vous connaissez le bar en croûte de sel, au restaurant ?
Ben là, c’est pareil, sauf que c’est, en gros, un département entier à la croûte de sel. De quoi faire pleurer de jalousie un camarguais.

Un ciel parfaitement pur et bleu (on est à la montagne), le blanc du sel, le noir de la route, qui se perd dans le mirage à l’horizon, et des montagnes enneigées tout autour pour faire joli.

Seuls problèmes :

- Ou on s’arrête pour faire des photos, sur l’autoroute ?
- En fait, le plus spectaculaire, la partie parfaitement plus blanche que blanche où ils font les records de vitesse, c’est juste au Nord de l’autoroute. Autrement dit, ceux qui vont dans l’autre sens en profitent, nous, beaucoup moins.

Donc, bon, don’t try this at home kids, these are professional cascadeurs doing their métier, mais nous on l’a fait, on a traversé l’autoroute.

A pied. Et deux fois (mais ça c’est une longue histoire dans un billet déjà infiniment trop long)

Utah sucks



Ce titre en hommage à Sylvain (qui comprendra et pourra toujours expliquer), qui, il faut bien l’avouer, n’avait pas tout à fait tort : je n’ai rien contre les mormons, mais alors on rigole beaucoup moins à Salt Lake City qu’à Ely : c’est joli, c’est propre, bien propre, les rues au carré, tout ça, mais alors, c’est mort…

Et là, si les gens viennent vous parler, c’est par deux, avec un petit badge, et pour vous vendre le paradis, une visite de l’église et/ou un baptême post-mortem. Gentiment, certes, m’enfin une ville ou la moitié de la population se perçoit comme un missionnaire, c’est plutôt spécial.

Demain, on file dans le Sud, direction les paysages en cinémascope – Lac Powell, Grand Canyon, Bryce Canyon (pas tout le même jour, hein), avec, si tout va bien, nuit dans un vrai ranch, avec de vrais cowboys.

L’occasion de vérifier s’ils sont vraiment comme dans Brokeback Mountain…

La carte





Les photos



dimanche 30 mars 2008

30 mars toujours: the best place in America

Lorsque nous avons commencé à planifier ce voyage, à acheter des cartes et des guides, nous avons listé les lieux où il nous semblait valoir la peine d'aller faire un tour: la highway one, san francisco, le grand lac salé, les canyons, las vegas...

Et nous avons commencé à repérer vite fait quelques motels pour être sûrs de ne pas tomber en rade. Outre le très utile hotels.com, ou le très célèbre tripadvisor.com, google earth indique à l'apprenti routard les différents commerces et hôtels à proximité d'une adresse donnée. Voilà comment nous sommes arrivés sur ce fabuleux site web.

Forcément, depuis ce jour, nous ne rêvons que d'une chose, c'est d'arriver à l'Hôtel Nevada.

Et bien ce soir, nous pouvons fièrement annoncer qu'il dépasse largement toutes nos attentes.

Alors je vous vois venir, avec votre condescendance européenne, votre cynisme bien senti, à hurler de rire sur le kitsch de cet incroyable hôtel restaurant casino, le plus vieil édifice de l'Etat à avoir plusieurs étages, qui clignote dans la nuit déserte...

Oui, il y a bien des animaux empaillés pour la déco; oui, les télés et les machines à sous électroniques font un bruit de tous les diables; en effet, les dessus de lits, ici aussi sont spéciaux, et oui, quand on rencontre la faune locale, on se trouve incroyablement sophistiqué...

Mais il y a quelque chose de vraiment particulier ici. Une ambiance, une chaleur, une gentillesse, inversement proportionnelle à ce qu'on a toujours cru être le bon goût.

Je crois que ce soir, j'aime vraiment le Nevada et ses hôtels incroyables, ses serveuses sans chi chi et toutes adorables, ses habitants qui vous disent tous bonjour et ne se moquent même pas de votre accent, ici tout le monde est gentil. Et ce n'est pas une formule, ou une façon, disons élégante, de trouver les autochtones un peu niais, non, ici la générosité semble naturelle.

Dans un état où on ne croise personne pendant 500 kilomètres, lorsqu'on fait une pause sur le bord de la route pour faire des photos, les gens du coin s'arrêtent pour vous demander si tout va bien et si vous n'êtes pas en panne. Et bien oui, quand l'environnement, si éblouissant soit il, est aussi hostile, les gens se rapprochent. On est arrivés à cette conclusion: les grands espaces créent une vraie solidarité et une convivialité rafraîchissante.

Je vous entends toujours, les blasés, avec votre air de "oh, les petits citadins découvrent la campagne". Ben oui, peut être.

Toujours est il que cela faisait longtemps que je n'avais pas passé une soirée aussi amusante. On a encore trop mangé pour trois fois rien, quand on commande un martini on doit choisir entre vodka-martini et gin-martini (ce qui explique que j'ai un peu chaud) et j'ai perdu 15 dollars dans des machines à sous toutes plus perverses les unes que les autres (il y en a mêmes dans le bar, oui, incrustées dedans), mais tout ça avec le sourire, et une brassée de bons souvenirs...

ps: dans le header, on vous parle de l'hôtel Nevada et de son célèbre ventriloque aveugle. Pour tout dire, il vient du Wyoming...

30 mars : The Loneliest Road in America

Ah, la route 50 ! Moins connue que la route 1, que nous avons longuement arpenté, ou que la route 66, sur laquelle nous ferons une balade la semaine prochaine, mais, malgré tout, l'objet d'un culte discret : c'est la route du Rien, et c'est une expérience à vivre !

500 kms entre Carson City, qui, comme vous avez pu le voir hier, et Ely, encore beaucoup, beaucoup plus petit.
Entre les deux, deux hameaux et un bourg, une dune, quelques sites préhistoriques et des villes fantômes (tellement fantômes qu'on les a loupé - reste demain pour nous rattraper).
Des cols, à 2500 mètres, des lignes droites, de 50 kilomètres, quelques voitures égarées, de la neige, par intermittences...

Plus encore que le reste du voyage, la route 50 est une expérience qui se vit, plus qu'elle ne se montre ou ne se raconte : un moment de zen, ou la bande FM est complètement déserte, ou le télépone portable ne sert plus qu'à donner l'heure, ou il n'y a que soi, le ciel, et le paysage immense découpé par le trait de la route.

On peut redouter que ce soit immensément monotone, voire fatiguant, mais non. On en oublie qu'on conduit : on se déplace, presque imperceptiblement, dans un paysage en cinémascope, qui, trèèèès graduellement, évolue.

Je vais laisser Cécile raconter Ely et l'Hôtel Nevada, objectif sous-jacent de ce road trip depuis le départ, et qui mérite à lui seul un billet.

En attendant, la carte et les photos. Vous pouvez toujours essayer de zoomer sur la carte tant que vous voulez, il n'y a rien !



samedi 29 mars 2008

29 mars : ils descendent de la montagne à cheval

On reprend la route, et, cette fois-ci, changement drastique : on abandonne l’océan, on part vers les montagnes !
Enfin, pour le moment, on a un peu du mal à conceptualiser, la montagne. Quelque chose comme les collines de Big Sur, en plus gros ?

Départ tôt le matin (500 kms à faire, quand même), petite déception en traversant le Bay Bridge : on est à l’étage inférieur (oui, les ponts ont des étages, ici), et donc on ne voit rien.
On s’arrête petit-déjeuner dans une zone commerciale d’Oakland, là ou vivent réellement les gens qui travaillent à San Francisco, et, ça fait un choc, notre premier contact sans paillettes avec la Bay Area, ce sont des dizaines de clandestins qui, massés le long de la rue, attendent que quelqu’un vienne les embaucher à la journée, pour du bricolage ou du jardinage. Ca douche un peu…

On se remet de nos émotions avec une pause shopping dans un outlet. On avait aimé à San Diego, on aime bien aussi à San Francisco : Adidas vintage à 30 $, jeans au mêmes prix, et, toujours, les supers crème de beauté de haut de gamme à « pas cher » (50 $ le petit flacon, quand même…)

Et on roule, dans une interminable vallée toute plate, sous un ciel gris. Montagnes, montagnes, je demande à voir, même si la route commence à s’élever, c’est plus le baillement que l’ébahissement qui me guette.
1000 pieds…
2000
3000
4000, ah, oui, ça commence à être franchement la montagne…

5000, 6000, 7000 (soit 2200 m, tout de même), la neige apparaît, et on descend vers le lac Tahoe. Hélas, il fait toujours gris, mais, malgré tout, et malgré le froid (oui, oui, on est donc vraiment à la montagne), on se remet –enfin à faire ah, et oh, et c’est beau, et à s’entraîner à reconnaître un Sequoia (pas les mêmes qu’hier, là c’est le modèle montagnard) d’un banal sapin de Noël (tailles XXL quand même).

Arrive South Lake Tahoe, station balnéaro-montagnarde un peu démodée, année 50, toute en forêt et chalets bas, puis la frontière du Nevada, immortalisée autant par une pancarte maigrichonne que par un casino de huit étages, incongru dans le paysage.
Graduellement, alors qu’on remonte un nouveau col, le paysage change, passe du vert à l’orange, les arbres se font rares, et on descend vers Carson City, Capitale du Nevada, essentiellement, voire uniquement composée d’une grande rue, ou s’enchainent malls, motels, et casinos avec côte de bœuf à 6$.

Ca n’est pas dénué d’un certain charme… Même si ça n’est pas sans évoquer la nationale entre Bourgoin et l’Isle d’Abeau.

En attendant que le wifi fonctionne (ben oui, motel pas cher, motel pas parfait…), on va aller découvrir ou mangent et s’amusent les locaux, ce qui promet d’être, comme dirait le Routard, « pittoresque et croquignolet »

Le retour, l'estomac bien rempli

En effet, c'était "croquignolet", j'espère que les photos rendront justice aux lieux...

Carson City le jour, c'est déjà amusant, mais alors la nuit, c'est vraiment de toute beauté. Casinos éclairés par d'innombrables ampoules fatiguées, restos à la déco... riche, et ou le bifteck -délicieux- fait ses 500 g, des magasins de Ranchwear, hélas fermés, ou je suppose qu'ils vendent des stetsons et des éperons...

Nous avons même joué -et perdu, comme il se doit- des fortunes au casino, quelque chose comme pas loin de 10 $ à nous deux.
On notera d'ailleurs que, malgré mon goût connu pour les jeux, les choses qui clignotent et les dépenses idiotes, Cécile est considérablement plus accro que moi aux machines à sous. Seule ma fatigue nous a sauvé d'une banqueroute certaine aux machines à 1 cent la partie...

Le trajet






Les photos



Le dessus de lit du motel


vendredi 28 mars 2008

28 mars: San Francisco vu d'en haut, les sequoias vus d'en bas!

Petit retour sur la journée du 28 mars à San Francisco.

On a voulu commencer la journée par la visite d'Alcatraz, comme on nous l'avait chaudement recommandé. Notre routard et notre lonely planet recommandaient de réserver plusieurs jours à l'avance. Guillerets et plein de certitudes sur le thème "on est hors saison, on est en mars, les hôtels sont vides et en plus il fait un peu frisquet", nous nous rendîmes sur le Pier 33 d'où partent les bateaux. Et là, catastrophe, pas de places disponibles avant lundi matin...

Tat pis pour Acatraz, nous allons nous consoler avec un petit déjeuner qui nous tiendra jusqu'à 16h. Ici quand vous commandez des pancakes, on vous en apporte 3, de 250g chacun, avec beurre salé, sirop d'érable, en plus les miens étaient aux myrtilles, plus les oeufs brouillés (pour moi) et le bacon( pour Florent) bref, trop dur la vie...

Nous avons ensuite entamé (en voiture, parce que San Francisco, c'est grand quand même) la tournée des quartiers un peu mythiques de SF. D'abord Haight Ashbury, le quartier des beatniks et de Jack Kerouac. Des hippies, quoi. On y trouve de très belles maisons victoriennes, abandonnées par les bourgeois à la suite du grand incendie de 1906, squattées par la suite par les classes populaires, les noirs, et les révolutionnaires en tout genre. On y trouve des magasins de disques d'occasion, des librairies anarchistes, et des boutiques de jolies chaussures (enfin, dans cette ville civilisée, pour la première fois du voyage, je vois de jolies chaussures. Me voilà rassurée sur l'avenir de l'humanité.)
Le quartier gay, Castro, est aussi très coloré, à l'image de l'immense drapeau arc en ciel qui flotte en haut de Castro Street. On comprend mieux le sens de "Gay Pride"!

On monte ensuite en haut des Twin Peaks. (Rien à voir avec la série de David Lynch, me dit Florent. Dommage.) Encore un joli point de vue sur la ville, décidément, toutes ces hauteurs, c'est très pratique!

Puis direction nord, pour aller visiter Muir Woods, un parc naturel protégé de séquoias. Et pour s'y rendre, il s'avère que le Golden Gate Bridge nous est d'une aide précieuse pour traverser la baie. Des courageux le traversent à pied ou à vélo, mais le vent commence à se faire vraiment frais. Petite pause photo côté nord du pont, hop, encore une superbe vue sur San Francisco, malgré les nuages.

Les séquoias sont impressionnants: 80 m de haut (ça fait combien en feet? et en yards? hein?), et on apprend plein de choses le long du parcours balisés. Les séquoias de Muir Woods sont des Redwoods, ce ne sont pas les mêmes que les géants dont on connaît les troncs hyper larges, les séquoias ne brûlent pas, ils survivent aux incendies, ils ne meurent pas non plus, ils font des rejets qui deviennent de nouveaux arbres géants, bref, ils sont trop forts. Tellement, qu'à la boutique, Florent achète les seeding kit, comme ça dans 30 ans, nous aussi on aura un arbre géant!

Retour sous le crachin et dans le brouillard, voilà le temps que je m'attendais à avoir à San Francisco pour un mois de mars. On aura eu de la chance. Fin de la journée dans le quartier de l'Hôtel, North Beach, le quartier italien. Très animé malgré le temps londonien, on dîne dans un restaurant des plus romantiques: "the stinking rose" qui a pour spécialité de tout cuisiner à l'ail!
Très réussi, dans l'assiette comme dans la déco (cf les photos), tant qu'on n'oublie pas se laver les dents en rentrant!

En bonus, les photos de l'hôtel, où le dessus de lit était à la hauteur, mais cette fois ci, on purpose!



les photos en retard

le 26 mars, de Santa Cruz à San Francisco :





le 27 mars, l'Amérique c'est fantastique, San Francisco c'est rigolo:



jeudi 27 mars 2008

27 mars: L'Amérique, c'est fantastique, San Francisco, c'est rigolo

Allez public, tu as de la chance!

Je ne résiste pas au plaisir de quelques lignes pour évoquer San Francisco et les millions de choses à y voir et à y faire.

Tout d'abord, que tous ceux qui trouvent que grimper à pied à la Croix Rousse c'est fatigant aillent se rhabiller. Les collines de San Francisco sont autrement plus épuisantes. Mais les vues sont d'autant plus époustouflantes. Nous sommes donc montés ce matin à Russian Hill, voir Lombard Street, la fameuse rue qui slalome, puis on est redescendu, puis remonté sur la colline d'en face, Telegraph Hill, pour monter à la Coit Tower.

Comme les bâtisseurs de cette ville pentue ont été têtus, et n'ont pas voulu dessiner le moindre virage dans leurs rues, ça donne des perpectives assez hallucinantes. On a encore des kilos de photos, mais on a toujours pas d'accès internet assez performant ici pour les mettre en ligne, désolés!

Après un délicieux hamburger (il faudra qu'on vous parle des hamburgers américains, qui n'ont pas grand chose à voir avec ce qu'on trouve à Mc Do) on est parti visiter le SF MOMA, le San Francisco Museum of Modern Art. Le bâtiment est très beau, les collections très réussies. Ensuite (toujours à pied, on a cru mourir) l'incroyable cathedral St Mary. Je ne m'étends pas sur son architecture surprenante, vous verrez bientôt par vous mêmes.

Et en attendant l'heure du match de base ball, on est allé boire un verre au Cityscape, le bar qui se niche au 46e étage du Hilton. (Encore un peu de teasing, désormais vous vous rongez les ongles tellement vous avez hâte de voir les photos de la vue panoramique époustouflante sous cette belle lumière californienne de fin d'après midi)

Et ce soir, donc, nous revenons du AT&T Park, le stade de base ball de l'équipe des Giants de San Francisco. On a mangé une mauvaise pizza, j'ai acheté un énorme sweet shirt à capuche avec logo officiel, on a bu des Cocas dans des verres qui font au moins 2 litres, Florent m'a patiemment expliqué les règles, et les Giants ont pris une grosse claque (7-2) face aux Seattle Mariners.

Mais qu'est ce que c'était marrant!

Demain, visite d'Alcatraz, puis de Haight Hasbury, le quartier des beatniks, de Castro, le quartier gay, du Golden Gate Park, et encore plein d'autres choses.

Les vacances, c'est épuisant!

mercredi 26 mars 2008

26 mars : de Santa Cruz à San Francisco.

Ou comment trouver dans la même journée deux villes où on se verrait bien passer quelques années.

Hier soir, on est arrivé à Santé Cruz de nuit, on a atterrit dans le motel le moins cher qu’on ait trouvé, en bord de route comme il se doit. On a mangé dans un horrible restaurant sur le wharf (les grandes jetées où s’alignent les restos et boutiques touristiques). Autant dire que notre rencontre avec Santa Cruz n’a pas été des plus romantiques.

Mais nous tenions absolument à visiter un monument classé historique de Santa Cruz, le Giant Dipper Roller Coaster, un des plus vieux grand huit en bois du pays. Et oui, on donne dans le culturel, nous, messieurs dames.

En attendant l’ouverture de la fête foraine ce matin, nous avons profité d’un délicieux et copieux petit déjeuner (pancakes et œufs brouillés), et nous sommes baladé dans cette adorable petite ville qui ferait rêver le plus blasé des hippies. Boutiques pour surfeurs, petites maisons en bois de toutes les couleurs, agences de locations de vélos, boutiques écolos, et même une coopérative de fleurs bio cultivées par des sans abris en réinsertion. Une autre planète.

A l’ouverture du Santa Cruz Boardwalk, nous avons découvert avec ravissement une fête foraine un peu hors d’âge, avec stands de cochonneries sucrées et salées de rigueur, certes, mais dont les hauts parleurs nous balançaient tranquillement les Temptations et les Supremes dans les oreilles. Pas de rock californien ici, le temps s’est arrêté.

Mais attention, tout de 1924 qu’il date, le Giant Dipper Roller Coaster n’a rien a envier aux dernières attractions de Disneyland. Ce serait plutôt l’inverse. Non seulement il est en bord de mer, ce qui ne gâche rien, mais la dose d’adrénaline délivrée vaut son pesant de cacahuètes. Pour un vieux machin en bois, il tient plutôt la forme !

Tous décoiffés, nous avons repris la route vers le nord. Je ne reviens pas sur la route superbe, les « oh », les « ah », les « arrête toi là, on va faire une photo »… Le littoral aujourd’hui avait une petite touche bretonne, le vent et le petit phare compris !

Cet après midi, nous sommes donc arrivés à San Francisco, dont nous avons courageusement commencé à arpenter les collines et les quais. Hôtel trop mignon, restaurant de qualité (si, si, quand ils veulent bien se donner la peine, les américains savent cuisiner) ces trois jours commencent bien.

(On pirate le réseau wifi d'un voisin, notre hôtel victorien ne semble pas équipé: on se la joue artisanal, ce soir. donc pas de photos. On vous les garde pour demain, quand on squattera un starbucks ou un mc do avec accès internet)

mardi 25 mars 2008

25 mars : La plus belle route du monde ?

Vous allez sans doute râler, parce que, bon, près de 100 photos, encore une fois... Sauf que là, promis, juré, on a fait un tri ultra sévère, mais, moins, on n'y arrivait pas.

Parce que, ben... C'est beau.

Phrase que nous avons dû répéter environ 150 fois, un peu à court de vocabulaire. C'est vraiment très beau, avec une sorte de... diversité dans la continuité ?
Les paysages sont à base de montagnes, plus ou moins abruptes, de mer, plus ou moins démontée, de végétation, variant du scandinave au méditerranéen, et de météo, passant du grand beau à la purée de pois.
A chaque nouvelle vallée, c'est une nouvelle combinaison qui est choisie, et, comme le montrent les photos (il faut bien s'imaginer que tout ça tient en 150 kms à peine), les possibilités sont aussi variées que spectaculaires.

En spéciale dédicace à tous mes amis nerds, c'est la route de Test Drive (ou en tout cas ça ressemble à ce que j'imaginais quand je jouais à Test Drive) :

Inutile de préciser que c'est beaucoup plus joli en vrai...

Passé Big Sur, on arrive sur la baie de Monterey, avec une péninsule riche en golfs prestigieux (on s'en fout, on joue pas au golf) et en milliardaires. Très, très, très loin d'être moche, mais, après cinq heures de cinémascope, le côté "nature sauvage version Disneyland", ça parait banal.

Un petit tour à l'aquarium, dont Cécile parlerait sans doute mieux que moi si elle ne dormait pas déjà, et zou, au motel !

Les photos



La carte




Le dessus de lit du jour


Le 501 à 30 euros, je dis pas non...

Décidément, on trouve vraiment du wifi même dans les plus basiques des motels. C'est bien pratique, par exemple, pour vous annoncer qu'on passera, dans trois jours, devant un magasin d'usine Levis...

Sachant que :

1) En fait, on a droit à plus de bagages qu'on n'en a emmené
2) Dans le Macy's (grand magasin chic) de Santa Barbara (qui n'est pas une ville de pauvres), le 501 coûtait 45 $...

On est disposés à prendre des commandes (modèle, taille, couleur...) !

lundi 24 mars 2008

24 mars: les photos

les photos de Los Angeles:



et le long de la côte en remontant vers le nord:



oui, il y en a plein, et encore, on en a déjà supprimé la moitié...

24 mars : de San Diego à San Luis Obispo

Bon, celui là, je l'avais prérédigé, dans un accès d'optimisme... Finalement, même si on a eu droit au smog et aux bouchons, c'était beaucoup mieux que prévu.

Los Angeles, bon, euh, c'est sans doute à découvrir, mais il faut bien admettre que passer devant le théâtre ou ont lieu les oscars et découvrir que, bon, ben, voilà, c'est juste un boulevard un peu miteux-cracra, ça frustre un peu. Et le Hollywood sign n'est pas si impressionnant, vu de l'autoroute.

Par contre, passé Hollywood, Beverly Hills, bon, on comprend pourquoi les gens riches y vivent. C'est un peu trop propre, on a l'impression que la pelouse a été repeinte le matin par des mexicains, mais joli.

Du coup, puisqu'on était dans les soaps, et après une escale au bout du bout de la route 66 à Santa Monica, on les a enchainés : après BH, Malibu (très joli, mais pas vraiment comme dans la série, en fait c'est un coin assez sauvage et escarpé qui rappelle plus le meilleur de la Côte d'Azur que la série), puis Santa Barbara, là aussi, pas vraiment comme dans la série, mais en mieux.

A ce moment, il nous restait 120 miles, et l'alternance falaise - plage de sable - ville qui a donné son nom à une série télé commençait à devenir lassante.

Ca tombe bien, c'est pile à ce moment là, au détour d'une énième -superbe- pointe rocheuse que, brutalement, la Côte d'Azur s'est mis à ressembler à une sorte de mix entre la Suisse et l'Irlande. Avec 25°, quelques palmiers au milieu des alpages et l'Océan Pacifique en bonus.

Quand on pense que c'était la partie "jolie sans plus" du trajet, ça laisse espérer pour la suite.

Enfin, et je pense que ça pourrait devenir un gimmick, voici en bonus le dessus de lit de la chambre !


500 kilomètres parmi les soaps


Newport Beach, Beverly Hills, Malibu, Santa Barbara, Melrose Place, Sunset Beach, la route le long de la Côte Ouest n'est pas sans évoquer un après-midi devant TF1.

Et, pour tout dire, ce ne sera pas forcément la journée la plus amusante du séjour. Au menu, autoroutes à huit voies, embouteillages et le fameux smog. Quelque chose comme la punition karmique pour avoir prévu de faire 4000 kilomètres en deux semaines dans une grosse voiture .

Cela dit, des noeuds autoroutiers, ça peut aussi être joli :



La route




dimanche 23 mars 2008

23 mars: shopping et burritos

Aujourd'hui, nous avons poursuivi notre exploration de la vraie vie des vrais Américains, en allant faire un petit tour au Carlsbad Premium Outlet, le centre commercial de magasins d'usine de Carlsbad, un peu au nord de San Diego.

Plusieurs enseignements: Florent et Jérôme ont chacun dépensé plus d'argent que moi en fringues et lunettes de soleil, et en plus, j'ai acheté des choses pour le compte de Sarah, donc j'ai vraiment été hyper raisonnable. Le prochain qui dit qu'une fille est incontrôlable en présence de soldes, et ben il pourra fermer sa grande bouche, plutôt.

(ps: les filles, je prends encore commande si vous voulez: je vous ramène du Estée Lauder et du Clinique à -40%. Ils ont même des gammes de maquillage l'Oréal qui n'existent pas en France, alors que l'Oréal, c'est français, tout de même. je trouve ça agaçant, pas vous?)

deuxième enseignement: j'ai été hyper raisonnable, parce que les Américains sont nuls en chaussures. A part Marc Jacobs (soupir) mais là, c'est plus trop dans mes prix.

troisième enseignement: les fast foods américains ont inventé LE concept qui réduit le service à sa plus simple expression. Vous connaissiez le self service genre cantine ou vous passez avec votre plateau, vous connaissiez le Mc Do où on vous sert des hamburgers déjà prêts, et où on vous fait gentiment attendre sur le côté s'il n'y a plus de Mc Deluxe quand arrive votre tour.

Et bien ici, dans ce pays incroyable, chez Rubio's, le fast food mexicain, vous passez commande, on vous encaisse et on vous remet une petite télécommande. Vous allez vous servir votre boisson, chercher vos sauces qui piquent, et vous installer à une table. Lorsque votre burrito est prêt, oh miracle, la télécommande se met à sonner et vibrer de toutes les couleurs: au comptoir, on appelle le numéro de votre télécommande et hop on vous remet votre repas.

J'hésite entre "c'est malin, comme ça tu peux attendre assis confortablement" et le "c'est horrible, on te siffle comme un prisonnier pour aller chercher ton bouillon de poule"

En même temps, comme nous sommes des prisonniers consentants, je choisis la première interprétation. Sinon, je reprends demain le premier avion. Et on y est plutôt pas mal, dans cette société complètement décadente...

Demain, c'est le grand départ, on aura pas forcément accès au Net tous les jours. Alors public, ne nous en veut pas, on fait notre possible!

22 mars, aussi : petit cours de commerce

En dehors de plages, on était aussi sensés récupérer notre voiture.
Facilement, puisqu'on avait réservé par internet, pour un prix ridicule, 300 $ les vingt jours.
Bon, arrivé chez Advantage (ils méritent qu'on leur fasse une mauvaise pub), le vendeur nous explique qu'une assurance complémentaire est obligatoire. Pas de problèmes, sauf que...

"Et le total est donc de 998 $, en incluant l'assurance". Comme en plus, le type est aimable comme un employé de la CAF dérangé à 11h57, que le concept de parler un peu plus lentement à des étrangers lui semble étranger, et que, sous mes airs patients, je peux être redoutablement soupe-au-lait, je dis adieu à la Dodge Caliber, et on va voir ailleurs.

Dans une petite agence improbable, ou, là, on a affaire à un vrai vendeur.
Avec une tchatche pas possible, et qui parvient à nous donner le sentiment de nous faire un cadeau en nous laissant partir avec une semi-épave pour 890 $. Bon, le rétro tient plus ou moins avec du scotch, elle fait des bruits bizarres, et on n'a théoriquement pas le droit de sortir de Californie, mais je l'aime déjà cette voiture !
Et il y a même une manette de sécurité pour les gens enfermés dans le coffre, pour qu'ils puissent s'enfuir !

Bon, d'accord, un billet entièrement dédié à la voiture, c'est long, mais ça va être un peu notre maison (et puis j'ai encore mes heures de patiente étude de marché sur internet pour rien en travers de la gorge)

Il me semble que Cécile n'a pas parlé, hier soir, pendant que je dormais, du coucher de soleil ; posés au bord des falaises, à regarder les surfers patauger en attendant LA vague, on était biens. Et on a vu plein de nouvelles maisons de nos rêves !


samedi 22 mars 2008

22 mars: petit cours de topographie

San Diego est une ville assez incroyable. Ou que vous vous trouviez, vous êtes entourés d'eau, que ce soit l'océan ou l'une des baies, vous tournez la tête et en une seconde les buildings ont laissé la place aux vallées verdoyantes, les seules choses qui ne changent pas, c'est que vous êtes sur une autoroute et qu'un Boeing ou un F16 vous rase les oreilles.

Et oui, deux aéroports, un civil et un militaire en plein centre ville, ça donne quelques scènes dignes d'un film catastrophe... Zoomez sur le plan pour vous rendre compte. Les grandes zones grises, oui...


Agrandir le plan

On vous avait déjà raconté La Jolla (prononcez la roya, à l'espagnole, on n'est qu'à quelques emcablures du Mexique, après tout) et Mission Bay, aujourd'hui, nous avons continué de suivre les contours de la ville à Point Loma, et Coronado Island.

Le pont qui mène à Coronado Island, qui n'est, techniquement, qu'une presqu'île, est assez original. Bon, il est bleu, certes, mais surtout il est courbe. Il trace un arc de presque 90 degrés sur lui-même, ce qui donne une vue imprenable sur la baie. Je ne sais pas si mes photos from le siège du passager rendent très bien, mais c'était impressionnant.

Tout comme la plage côté Pacifique, tout comme la vue sur Downtown côté baie. On a trouvé au moins 10 fois la maison de nos rêves avec des emplacements idylliques et des vues à tomber par terre, on a du mal à choisir.

En tout cas, le coucher de soleil à Del Mar sur le Pacifique était exceptionnel. J'y croyais pas vraiment, à l'histoire de "on dirait que le soleil tombe dans l'eau". Ben si en fait. Demandez aux surfeurs, ils confirmeront.

(bon, ok, j'arrête d'en faire des caisses!)

vendredi 21 mars 2008

21 mars : les otaries portent-elles des colliers de diamants ?

On voit des choses étonnantes à La Jolla, la station balnéaire -très- chic de San Diego.
Des "galeries d'art" avec des portraits de Sting comme chef-d'oeuvre et des dauphins en cristal de 2 mètres de haut pour compléter la déco. Mais aussi des boutiques de joaillier un peu cra cra. C'est la saison des soldes sur le diamant :
-33% sur les solitaires, 100 000 $ seulement pour un 10 carats, et, allez, pour le même prix, la rivière de saphirs est offerte.

On voit aussi, pas très loin des boutiques, et à côté du parc tropicalo-choc, des otaries qui se font bronzer paresseusement sur le sable.
Et, non, on ne cherche pas à se moquer de californiennes trop bronzées. Ce sont vraiment des otaries.
Et des écureuils.
Sur la plage.


L'après midi, retour dans le centre. Downtown, comme on dit. Découverte de Balboa Park, grand parc central de San Diego accueillant plein de musées et de restos un peu carton-pâtes,des jardins botanique de cactus et d'orchidées, et une demi douzaine d'immenses parkings. Forcément.

On a été faire un tour ensuite à Mission Bay, une langue de terre entre l'océan et la baie où mouillent les bateaux de plaisance. Un quartier à taille humaine, pour une fois, pas de buildings, et pas de pavillons étalés sur des dizaines de kilomètres carrés. Un quartier où on a envie de venir passer ses vieux jours. Mais la concentration de joggers ne laisse aucun doute: on est bien en Californie...

Mais l'aventure de la journée reste la visite du supermarché Vons. On dit bien que c'est dans les objets de la vie quotidienne qu'on peut le mieux apprendre à connaître une culture, non?


Peut être. Suis pas sûre d'avoir perçu la portée sociologique des gâteaux fluos ni de la mayonnaise "fat free". Mais le rayon des soupes Campbell (oui, celles-là même) nous ramène direct au musée d'art contemporain!



jeudi 20 mars 2008

20 mars : Premier jour à San Diego

Nous sommes donc à San Diego chez mon frère, Jérôme, en stage pour un an dans un labo pharmaceutique (bouh!...). Il fait de la recherche contre le cancer (ah!...)

Ce matin, nous l'avons donc déposé au travail, et avons pris sa voiture, une sorte de vieux break-4x4 japonais, pour aller nous balader. Après quelques errances dans un espèce de no man's land de la banlieue de san diego, entre autoroutes à 6 voies (2 fois 6 voies, hein, pas de minables petites autoroutes comme chez nous) et zones commerciales un peu trop clean pour être vraies, nous arrivons à la Torrey Pines State Reserve, dûment conseillée par mon frangin, mais on avait oublié le plan.

Et là, grand bol de nature en bord de Pacifique. Trop la classe. Au milieu des joggers, des classes vertes et des housewives équipées comme des athlètes se racontant leur malheurs, nous crapahutons tout en haut de la colline. Au milieu des cactus, des écureuils et des bushflowers. Et on redescend, par ce qui ressemble quand même bien à un petit canyon, jusqu'à la plage. Un beau soleil de printemps, une petite brise, le ressac de l'océan. Comme dans les films. (Voilà une expression que je vais souvent employer à propos de ce pays) Sauf qu'on est à la latitude du Maroc, et forcément, ce soir, on est rouges écarlates. Même pas mal.



Ah oui au fait, parmi les photos, vous verrez deux hélicoptères de combat. Parce que San Diego est aussi une base militaire géante. Donc partout dans cette ville, quand vous vous y attendez le moins, c'est ambiance apocalypse, avec avion de chasse et escadron d'hélicoptères.

Après-midi downtown



Bon, j'avoue, j'avais un peu la flemme pour la rédac', et j'ai encore laissé Cécile faire 90% du boulot ; après la nature, nous avons donc repris l'autoroute, direction centre-ville (les américains ont une conception Louis Pradelienne de la ville, on est jamais à plus de 100 mètres de l'autoroute).

On se débarasse de la voiture, et, enfin, on est dans une ville à dimension humaine (euh, avec option immeubles de 50 étages, certes), ou on peut se promener à pied, le long de la marina et des restos touristiques. Il fait beau, brise marine, coups de soleil, mais ça a déjà été mentionné il me semble, et on s'offre une visite hautement culturelle : vieux gréments pour Cécile, sous-marin russe pour moi. L'occasion de deux spéciales dédicaces...

Spéciale dédicace à Sylvain





Spéciale dédicace à Sarah





Et encore des photos (pas très triées...)



mercredi 19 mars 2008

19 mars : un jour sans fin

Parfois, on a plein de trucs à faire, alors on dit qu'on aimerait rallonger ses journées, qu'elles fassent plus de 24H. Je peux vous assurer que lorsque ça arrive réellement, ce n'est pas tout à fait comme on se l'imagine...

Décollage de Lyon St Exupéry à 10h30, pour atterrissage à San Diego à 19h50. Pacific Time. 4h50 du matin, heure française. Nos 3 avions ont parcouru la moitié du globe, courant après le soleil. Il a fait jour tout au long du voyage. On voit pas ça souvent, un soleil qui ne se couche pas. C'est un peu bizarre.

Sinon, un vol de 10h30 pour faire Francfort-Denver, c'est long. (mais non, je ne me plains pas, quand même, faudrait pas déconner.)

Florent m'a contaminé, avec son goût des photos architecturales post modernes, alors voici quelques vues des aéroports de St Exupéry, Francfort et Denver.

et évidemment l'inénarrable vue du Mont Blanc de l'avion. Les voyages, c'est aussi pour voir ce qu'on a vu mille fois, mais en vrai.

mardi 18 mars 2008

18 mars : des lessives et des listes

Le grand départ est pour demain. de Lyon à Francfort, puis vers Denver (très bel aéroport) et enfin San Diego. C'est la première fois que je traverse l'Atlantique. Pas Florent, pour lui c'est presque la routine, moi suis moyennement rassurée, l'avion j'aime pas trop. Mais bon, le Far West est à ce prix!

Comme on s'est "défoncé" (promis, c'est la dernière allusion à la politique lyonnaise avant le départ) sur la campagne du 6ème arrondissement jusqu'au dernier moment, nos valises sont loin d'être prêtes. Alors à la maison, c'est montagnes de linge et bouts de listes de trucs à faire. On emmène plein de bouquins pour l'avion, plein de câbles pour les appareils photo, l'ordinateur portable, le lecteur mp3 avec beaucoup trop de musique, on emmène même un transformateur qui, d'un allume cigare, fait une prise électrique en 220v bien française.

On est des nerds.

Mais si vous tenez à avoir de nos nouvelles, ça demande un peu d'équipement!