samedi 29 mars 2008

29 mars : ils descendent de la montagne à cheval

On reprend la route, et, cette fois-ci, changement drastique : on abandonne l’océan, on part vers les montagnes !
Enfin, pour le moment, on a un peu du mal à conceptualiser, la montagne. Quelque chose comme les collines de Big Sur, en plus gros ?

Départ tôt le matin (500 kms à faire, quand même), petite déception en traversant le Bay Bridge : on est à l’étage inférieur (oui, les ponts ont des étages, ici), et donc on ne voit rien.
On s’arrête petit-déjeuner dans une zone commerciale d’Oakland, là ou vivent réellement les gens qui travaillent à San Francisco, et, ça fait un choc, notre premier contact sans paillettes avec la Bay Area, ce sont des dizaines de clandestins qui, massés le long de la rue, attendent que quelqu’un vienne les embaucher à la journée, pour du bricolage ou du jardinage. Ca douche un peu…

On se remet de nos émotions avec une pause shopping dans un outlet. On avait aimé à San Diego, on aime bien aussi à San Francisco : Adidas vintage à 30 $, jeans au mêmes prix, et, toujours, les supers crème de beauté de haut de gamme à « pas cher » (50 $ le petit flacon, quand même…)

Et on roule, dans une interminable vallée toute plate, sous un ciel gris. Montagnes, montagnes, je demande à voir, même si la route commence à s’élever, c’est plus le baillement que l’ébahissement qui me guette.
1000 pieds…
2000
3000
4000, ah, oui, ça commence à être franchement la montagne…

5000, 6000, 7000 (soit 2200 m, tout de même), la neige apparaît, et on descend vers le lac Tahoe. Hélas, il fait toujours gris, mais, malgré tout, et malgré le froid (oui, oui, on est donc vraiment à la montagne), on se remet –enfin à faire ah, et oh, et c’est beau, et à s’entraîner à reconnaître un Sequoia (pas les mêmes qu’hier, là c’est le modèle montagnard) d’un banal sapin de Noël (tailles XXL quand même).

Arrive South Lake Tahoe, station balnéaro-montagnarde un peu démodée, année 50, toute en forêt et chalets bas, puis la frontière du Nevada, immortalisée autant par une pancarte maigrichonne que par un casino de huit étages, incongru dans le paysage.
Graduellement, alors qu’on remonte un nouveau col, le paysage change, passe du vert à l’orange, les arbres se font rares, et on descend vers Carson City, Capitale du Nevada, essentiellement, voire uniquement composée d’une grande rue, ou s’enchainent malls, motels, et casinos avec côte de bœuf à 6$.

Ca n’est pas dénué d’un certain charme… Même si ça n’est pas sans évoquer la nationale entre Bourgoin et l’Isle d’Abeau.

En attendant que le wifi fonctionne (ben oui, motel pas cher, motel pas parfait…), on va aller découvrir ou mangent et s’amusent les locaux, ce qui promet d’être, comme dirait le Routard, « pittoresque et croquignolet »

Le retour, l'estomac bien rempli

En effet, c'était "croquignolet", j'espère que les photos rendront justice aux lieux...

Carson City le jour, c'est déjà amusant, mais alors la nuit, c'est vraiment de toute beauté. Casinos éclairés par d'innombrables ampoules fatiguées, restos à la déco... riche, et ou le bifteck -délicieux- fait ses 500 g, des magasins de Ranchwear, hélas fermés, ou je suppose qu'ils vendent des stetsons et des éperons...

Nous avons même joué -et perdu, comme il se doit- des fortunes au casino, quelque chose comme pas loin de 10 $ à nous deux.
On notera d'ailleurs que, malgré mon goût connu pour les jeux, les choses qui clignotent et les dépenses idiotes, Cécile est considérablement plus accro que moi aux machines à sous. Seule ma fatigue nous a sauvé d'une banqueroute certaine aux machines à 1 cent la partie...

Le trajet






Les photos



Le dessus de lit du motel


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