dimanche 30 mars 2008

30 mars toujours: the best place in America

Lorsque nous avons commencé à planifier ce voyage, à acheter des cartes et des guides, nous avons listé les lieux où il nous semblait valoir la peine d'aller faire un tour: la highway one, san francisco, le grand lac salé, les canyons, las vegas...

Et nous avons commencé à repérer vite fait quelques motels pour être sûrs de ne pas tomber en rade. Outre le très utile hotels.com, ou le très célèbre tripadvisor.com, google earth indique à l'apprenti routard les différents commerces et hôtels à proximité d'une adresse donnée. Voilà comment nous sommes arrivés sur ce fabuleux site web.

Forcément, depuis ce jour, nous ne rêvons que d'une chose, c'est d'arriver à l'Hôtel Nevada.

Et bien ce soir, nous pouvons fièrement annoncer qu'il dépasse largement toutes nos attentes.

Alors je vous vois venir, avec votre condescendance européenne, votre cynisme bien senti, à hurler de rire sur le kitsch de cet incroyable hôtel restaurant casino, le plus vieil édifice de l'Etat à avoir plusieurs étages, qui clignote dans la nuit déserte...

Oui, il y a bien des animaux empaillés pour la déco; oui, les télés et les machines à sous électroniques font un bruit de tous les diables; en effet, les dessus de lits, ici aussi sont spéciaux, et oui, quand on rencontre la faune locale, on se trouve incroyablement sophistiqué...

Mais il y a quelque chose de vraiment particulier ici. Une ambiance, une chaleur, une gentillesse, inversement proportionnelle à ce qu'on a toujours cru être le bon goût.

Je crois que ce soir, j'aime vraiment le Nevada et ses hôtels incroyables, ses serveuses sans chi chi et toutes adorables, ses habitants qui vous disent tous bonjour et ne se moquent même pas de votre accent, ici tout le monde est gentil. Et ce n'est pas une formule, ou une façon, disons élégante, de trouver les autochtones un peu niais, non, ici la générosité semble naturelle.

Dans un état où on ne croise personne pendant 500 kilomètres, lorsqu'on fait une pause sur le bord de la route pour faire des photos, les gens du coin s'arrêtent pour vous demander si tout va bien et si vous n'êtes pas en panne. Et bien oui, quand l'environnement, si éblouissant soit il, est aussi hostile, les gens se rapprochent. On est arrivés à cette conclusion: les grands espaces créent une vraie solidarité et une convivialité rafraîchissante.

Je vous entends toujours, les blasés, avec votre air de "oh, les petits citadins découvrent la campagne". Ben oui, peut être.

Toujours est il que cela faisait longtemps que je n'avais pas passé une soirée aussi amusante. On a encore trop mangé pour trois fois rien, quand on commande un martini on doit choisir entre vodka-martini et gin-martini (ce qui explique que j'ai un peu chaud) et j'ai perdu 15 dollars dans des machines à sous toutes plus perverses les unes que les autres (il y en a mêmes dans le bar, oui, incrustées dedans), mais tout ça avec le sourire, et une brassée de bons souvenirs...

ps: dans le header, on vous parle de l'hôtel Nevada et de son célèbre ventriloque aveugle. Pour tout dire, il vient du Wyoming...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous avez vu le ventriloque aveugle ? ;o))

Cécile a dit…

on l'a pas vu, nous avons pu admirer ses oeuvres exposées à l'hôtel nevada. les petites scènes en bois sculptées, oui monsieur!

sinon il y avait aussi des tableaux métallisés en trois dimensions et une vache en pièces de 1 cent, d'un autre artiste local...

Anonyme a dit…

cécile, j'ose espérer que tu as fait un aussi beau coup qu'à evian aux machines à sous! (les gros lourds en moins)

romain blachier a dit…

c'est pas seulement la campagne, c'est notre bonne vieille convivialité protestante!

www.romainblachier.fr